La gauche est convaincue depuis un siècle qu’il faut d’abord faire croître le gâteau (PIB) avant de le partager. Ce principe est illusoire et fautif. La croissance est toujours génératrice d’inégalités sociales. Elle casse les cultures populaires et toutes les formes protosocialistes d’existence. Le grand combat c’est de (re)développer les biens communs, de redevenir des partageux. Les gauches antiproductivistes proposent pour cela de mettre la question de la gratuité (donc celle des communs) au cœur de nos réflexions mais aussi de nos combats. La gratuité c’est déjà bon socialement puisque c’est une réponse concrète à l’urgence sociale, c’est une réponse au mouvement de « démoyennisation de la société ». C’est une façon de réapprendre à définir les besoins sociaux à partir de la valeur d’usage.
Conférence du 4 avril 2019 à Lyon Villeurbanne, organisée par l’Association pour la promotion du débat citoyen, avec Paul Aries, politologue, directeur de l’Observatoire international de la gratuité