Alors que les rapports sur les ravages environnementaux se font de plus en plus alarmistes, institutions internationales et Etats appellent à la mobilisation générale pour faire face au “défi” climatique. Leur plan d’urgence ? Accélérer l’innovation technologique pour rendre le développement plus durable. Leur écologie est en fait une opportunité pour conforter le système industriel et intensifier la marchandisation du monde. En quatre décennies, ce programme a pourtant fait la preuve de son échec. Le développement durable n’a pas eu lieu. Il n’y a pas de croissance verte. L’expansion économique se nourrit d’une quantité sans cesse accrue d’énergie et émet toujours plus de pollution. Nous ne pouvons pas prétendre préserver la nature et l’homme sans nous attaquer à cette dynamique. C’est pourquoi notre écologie, elle, porte un projet de rupture radicale : elle remet en cause le capitalisme, le déferlement technologique, l’organisation industrielle, l’impératif de croissance, un certain mode de vie et d’être. De sensibilités diverses, mais partageant tous cette perspective, les auteurs réunis ici, grandes voix critiques venant des quatre coins du monde, appellent à rejeter l’idéologie destructrice du Progrès.
Conférence du 7 février 2019 à Lyon Villeurbanne, organisée par l’Association pour la promotion du débat citoyen, avec Philippe Souchet, collaborateur au journal “La Décroissance”